Argent, chantage et oubli : où en est le crash?

Publié le par maoudou

Un crash au large de Mitsamihouli.
153 morts.
Une large couverture médiatique.
Pendant une semaine.
Un blocus, puis deux, puis trois, pour empêcher les Comoriens de prendre le vol de Yemenia.
Une centaine qui parvient à s'y faufiler.
Une prière inter-religieuse, une marche silencieuse, puis  une autre, puis un blocus qui dure toute une nuit...

Et puis, plus rien. A peine quelques brefs rappels sur les chaînes d'information continue, c'est-à -dire celles que tout le monde ne regarde pas.
Pourtant, le problème n'est pas réglé. Peu importent nos efforts, nos marches, notre colère, Yemenia tient la France et les Comores dans sa main. C'est simple, la compagnie s'est appropriée l'aviation comorienne - rien que cela!Quant au sort de la France, il a suffi à notre ami de menacer d'annuler sa commande d'Airbus, ce qui ferait perdre une somme rondelette à la France - 500 millions d'euros -.
Un tour de passe-passe qui permet à Yemenia de continuer impunément à circuler dans nos cieux et à jouer avec nos vies comme à la roulotte.

Le mystère Fillon
Une supercherie d'autant plus favorisée par la visite de Fillon aux Comores, censée "calmer les esprits".
Pourquoi les esprits devraient-ils se calmer? Comment peut-on nous demander de nous calmer, alors que nous voyons bien que depuis des années notre pays sert de plateforme financière aux moins scrupuleux d'entre nous ?
La visite du Premier Ministre est surprenante, surtout quand on se demande où il était lors du crash de Rio, il y a plus d'un mois. Crash dans lequel ont pourtant péri 280 Français.
Il est évident que l'intérêt soudain qu'il porte aux Comores est pour le moins suspect. Surtout avec un mot d'ordre comme "calmer les esprit, calmer les familles". Calmer. Faire taire. Comme s'il fallait absolument que les ardeurs s'apaisent, que cette affaire se tasse, afin que personne ne puisse se douter de...de quoi, au juste?
Que penser des rumeurs apparemment fondées qui circulent aux Comores?

Le bateau fantôme et les rumeurs
1- Le jour même où a eu lieu le crash, un bateau militaire français aurait déjà été présent dans les eaux comoriennes. Un tel bateau aurait largement eu la possibilité d'aider au repêchage des corps, mais il a fallu attendre que des renforts arrivent 48heures plus tard de Mayotte. Il aurait certainement été mieux équipé que les ngalawa qui ont repêché la petite Bahia.
2- Les équipes de secours françaises rechigneraient à coopérer avec les équipes américaines.
Peur de se faire devancer ou défense de la proie française par excellence?
3- Dernière rumeur: les émployés de la Yemenia accusent leur compagnie, ainsi que la France, de faire traîner l'enquête exprès.

Imaginons: L'incroyable machination
Quel serait l'intérêt de faire traîner les recherches?
L'intérêt, si machination il y a, c'est de nous faire oublier notre colère, tout simplement. L'être humain s'essouffle vite, et nous nous sommes souvent essoufflés à des moments où il fallait persévérer.
Les Comoriens crient leur douleur, les Comoriens sont en colère? Laissez-les s'exprimer. Les Comoriens ont bloqué les vols? Qu'importe, laissez-les se défouler. Pendant ce temps, assurons-les par les médias que nous pensons à eux. Envoyons-leur le chef du gouvernement, ils se sentiront importants, ça les calmera. Et traînons des pieds. Sous n'importe quel prétexte, faisons traîner l'enquête.
Même s'il faut prétendre des choses aussi absurdes que "la boîte noire a été localisée mais nous ne savons pas où elle est" - Rageux comme ils sont, ils ne comprendront pas qu'à partir du moment où on l'a localisée, c'est qu'on sait où elle est!
Tous les moyens sont bons, pourvu qu'ils ne voient pas ce qui se trame.

Voilà ce qui se passerait derrière notre dos. Voilà ce qui se passerait, et ce ne serait que la partie émergée de l'iceberg, pendant que nous brûlons des calories le long de la rue Voltaire. Une abominable machination, une manipulation méprisable, orchestrée par ceux qui nous traiteraient comme des pions, comme l'ont fait autrefois leurs aïeux avec les nôtres.

Iyo Tsi Ndéhaali
Mais sommes-nous des pions pour autant? Nous avons prouvé que non, dès le moment où nous nous sommes rendus compte de la supercherie. Alors ne nous arrêtons pas là. "Iyo Ndéhaali, Yerifagné": ces expressions doivent disparaître de notre vocabulaire. Il est loin le temps où les peuples se laissaient faire, tout le monde défend à présent ses intérêts. L'obstacle paraît haut, très haut, mais il n'est pas infranchissable. Nous avons un atout de taille, c'est notre unité, notre foi, et la force dont nous sommes capables lorsqu'une même cause nous unit.
Alors ne nous laissons pas faire. Iyo tsindéhali. Nari djouhé riwané.
A chacun d'apporter ses armes. Le débat est ouvert.
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M
<br /> Il est temps que tous les comoriens comprennent,l'époque du naivité et du machination est términé.Malgrès la soufrance et l'instabilité du payi,des enfants de ce miniscule ile y pensent tous les<br /> jours,ils aimeraient que les choses changent et tout de suite.Mais comment?commencez à reuinir vos familles si un problème existe et noubliez pas tes valeurs puisque si c'est ne pas toi,qui va fair<br /> à ta place? Unir son peur est un dévoir du DJIHADE;<br /> <br /> <br />
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